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Marc Progin, l’homme qui a découvert un œuf de dinosaure

August 31 , 2016

by Frédéric Lelièvre

Le Neuchâtelois d’origine revient d’une nouvelle expédition de 2700 km à pied et à vélo dans le désert de Gobi. A 71 ans, l’ancien horloger assouvit sa passion pour l’aventure, la méditation et la paléontologie

Le stress est retombé. Oubliés, les mille et un détails à régler avant de se lancer dans la nouvelle odyssée dont il détaillait le plan lors de notre précédente rencontre, début mai. Aujourd’hui, Marc Progin se réhabitue à la jungle urbaine de Hongkong, loin des vastes plaines de Gengis Khan et de leur vent hurlant au cœur des déserts de la Mongolie.

Finalement, il aura fait 2720 km sur les 3500 prévus. La faute à «une terrible tempête de sable nocturne» qui l’a détourné du parcours minutieusement préparé. Au petit matin du kilomètre 800, il avait retrouvé son vélo emporté par le vent et plié en deux. «J’étais dévasté, souffle le Neuchâtelois d’origine. J’ai dû faire alors 220 km à pied avant de pouvoir souder et renforcer la bécane, dans l’atelier d’un gros bled.»

A 71 ans, Marc Progin n’impressionne pas que son physio, un Australien qui lui a appris comment soigner son corps, seul, pendant ces longues semaines d’effort. Le sportif au long cours se présente volontiers comme «un fou». Ancien junior de Xamax, il a posé ses valises à Hongkong en 1977. «Mao venait de mourir, se souvient celui qui travaillait alors pour Ebauches SA, aujourd’hui Swatch Group. A l’époque, tout le monde avait un travail. Alors pourquoi quitter Neuchâtel pour Hongkong? Mais pour moi, on y tournait en rond, à voir les mêmes têtes tous les jours.» Très vite, il crée sa propre entreprise et se lance à l’assaut de l’horlogerie chinoise, à laquelle il va vendre du matériel suisse.
Coup de foudre

«Je n’étais jamais à la maison, tellement il y avait à faire, raconte-t-il. Et puis, au bout d’un moment, je me suis mis à souffrir d’insomnie, j’étais épuisé. Mon médecin m’a averti qu’à ce rythme j’allais bientôt avoir des problèmes de cœur. J’avais 43 ans.»

Il décide alors de se mettre à la course à pied, au marathon. Il fait quelques courses dans la région et se qualifie pour celui de Boston, qui fête son centenaire, en 1996. Il s’y rend, mais vit «un enfer». Le décalage horaire, le froid, la foule… plus jamais il ne veut courir ce genre de marathon, auquel il préfère les courses de montagne, «les sentiers sont formidables à Hongkong».

Le coureur de fond n’a encore jamais mis un pied en Mongolie quand, en 1998, un autre Suisse le contacte. Nicolas Musy l’encourage à s’inscrire à une nouvelle course que l’homme d’affaires organise l’année suivante à Hovsgol, au nord du pays. Coup de foudre! «Il n’y avait rien dans ce pays. C’était comme faire un voyage dans le temps!» conte Marc Progin. Comme un ordinateur, il énumère les expéditions qu’il y a depuis organisées, parcourant de long et en large, été comme hiver, ce pays trois fois plus grand que la France, mais ne comptant que trois millions d’habitants. Des milliers de kilomètres au cœur des déserts, seulement accompagné d’un cuisinier et d’un chauffeur. Des kilomètres coupés du monde car sans réseau téléphonique, et donc coupé de sa famille. Mi-juin, sa femme, qui tient Parenthèses, la librairie francophone de Hongkong, avouait son inquiétude de le savoir si loin.

Journal de bord, façon Nicolas Bouvier

Le besoin de l’effort assouvi, Marc Progin recherche «une méditation active. Je ne suis pas du genre à faire une retraite pour penser à Dieu ou je ne sais qui pour trouver la lumière. Cette lumière, là-bas, je l’ai tous les jours et personne ne me dérange», dit-il, un brin misanthrope. Pendant trois semaines, il n’a pratiquement pas vu âme qui vive, loups, ibex et chameaux sauvages exceptés.

En Mongolie, il s’extasie devant cette façon de «vivre autrement, sans aucune possession. Un jour, j’ai croisé une famille de nomades. Surpris de me voir, ils m’ont dit: «Nous espérons que votre passage sera bénéfique. Voilà plus d’un an qu’il n’est pas tombé une goutte.» Le lendemain, il pleuvait.» Le soir, Marc Progin tient un journal de bord à la manière d’un Nicolas Bouvier. Des notes utiles aussi pour les légendes photos qu’il prend par centaines, et qu’il a déjà exposées.

L’oeuf pèse 5 kilos

A sa quête spirituelle, Marc Progin a ajouté une chasse au trésor, trésor paléontologique. Le désert de Gobi est réputé pour ses squelettes de dinosaures. Le cycliste s’amuse en espérant tomber un jour sur «celui de mon semblable, un vélociraptor!» En attendant, il a trouvé cette année un œuf. «Il devait être 13h. J’attendais mon équipe. A son arrivée, j’ai demandé à mon aide de me prendre en photo. En allant me placer où je voulais, j’ai vu quelque chose qui dépassait du sable. Je me suis arrêté, j’ai gratté autour et découvert cet œuf, énorme, intact.»

Après mesure, le fossile fait 66 cm de diamètre et pèse 5 kg, soit parmi les plus gros spécimens découverts. «Les strates dessus ont convaincu les spécialistes du Musée des dinosaures d’Oulan-Bator qu’il s’agissait bien d’un vrai œuf. Ceux qu’ils avaient sont deux fois plus petits.» Un examen approfondi va désormais être mené, mais Marc Progin est déjà invité à donner une conférence et à montrer ses photos lors de l’inauguration du nouveau musée, en construction. Une façon de le remercier de leur avoir donné sa trouvaille, qui, de par la loi, appartient à l’Etat mongol. Et, pour lui, de rendre un peu à ce pays qui lui a tant donné.

https://www.letemps.ch/lifestyle/2016/08/16/marc-progin-lhomme-decouvert-un-oeuf-dinosaure


 



 
             
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