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Angeac, coffre au trésor des paléontologues pour encore au moins dix ans - Unique en France par sa richesse, le gisement de dinosaures d'Angeac (Charente) n'en finit pas de dévoiler ses trésors aux paléontologues.

August 25 , 2016

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Caché sous les gravières d'une boucle de la Charente, dans des couches d'argile vieilles de 130 à 135 millions d'années, le site d'Angeac est "l'un des plus grands gisements de fossiles de dinosaures en Europe", assure le paléontologue Jean-François Tournepiche, conservateur au Musée d'Angoulême et coordinateur des fouilles en cours depuis 2010. A l'époque, au Crétacé inférieur, la campagne charentaise est une plaine inondable au climat tropical, semblable à la Louisiane et ses bayous. On y trouve surtout des fougères et des conifères comme nos cyprès et thuyas, mais pas de plantes à fleurs. "C'est un milieu favorable à la fossilisation car marécageux. Certaines espèces vivaient ici (crocodiles, tortues), d'autres, des dinosaures, y ont été piégées... Et nous, 130 millions d'années après, on retrouve tout !", explique, l'œil brillant, Ronan Allain, paléontologue au Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) de Paris.

Chaque été depuis la découverte des premiers fossiles exceptionnels par des ouvriers des carrières Audoin, ce spécialiste des dinosaures vient, avec femme et enfants, à Angeac pour encadrer quatre semaines de fouilles dans les gravières asséchées pour l'occasion.
L'un des plus grands fémurs du monde

"Ce qui fait la magie du site ? On a huit ou neuf espèces de dinosaures différentes, avec deux espèces phares, le dinosaure autruche et le grand sauropode (ndlr: dinosaure géant, quadrupède et végétarien, à long cou et longue queue comme le diplodocus) dont on a trouvé le grand fémur en 2010. Tout est parti de là !", se souvient le quadragénaire. Ce fémur de 2,20 mètres, l'un des plus grand au monde, n'était que le premier d'une série de "belles surprises" décelées tous les étés sous la truelle ou le couteau à huître des fouilleurs.
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Angeac a aussi livré un péroné de sauropode long de 1,30 m, de nombreuses vertèbres, des os du pied, d'énormes griffes (phalanges terminales) de plus de 30 cm... jusqu'à l'os du bassin de l'animal, un sacrum de 1,20 m extrait seulement la semaine dernière, juste avant l'arrêt de la campagne de fouilles 2015. "C'est le même sauropode que celui du fémur en termes d'espèce, mais pas forcément le même individu" puisqu'au moins trois ont été identifiés sur le site, précise Ronan Allain. La bête "avait une hauteur de hanche de 5 mètres" et aurait pu atteindre 40 mètres de long pour une masse de 50 tonnes. Le puzzle autour du fameux sauropode se précise donc mais son espèce reste à décrire et à nommer, des progrès suivis par des spécialistes du monde entier.Un instantané vieux de 130 millions d'années

Autre "star du site" charentais, selon Ronan Allain, l'ornithomimosaure ou dinosaure-autruche dont "les tibias trouvés ici ont permis de savoir qu'on a au moins 43 individus différents". "Qu'est ce qu'ils font là ? Sont-ils arrivés tous en même temps ? On en a une telle profusion que l'hypothèse privilégiée est qu'un troupeau complet serait mort en masse. Victimes d'une inondation ? Embourbés dans le marécage ? On ne sait pas...", réfléchit à voix haute le paléontologue. Le portrait du dino-autruche s'affine mais est loin d'être complet: d'une hauteur de hanche d'1,50 m environ, probablement porteur de plumes, doté d'un bec mais dépourvu de dents... "Notre projet est de reconstituer d'ici deux ans un squelette complet d'ornithomimosaure", annonce Jean-François Tournepiche.

MYSTÈRE. "La grande énigme d'Angeac tourne autour de sa main. Alors qu'on a trouvé tous les autres os, aucun os de la main... En avaient-ils réellement une ou juste des petits moignons comme les poulets ? On est en train de se poser la question", poursuit Ronan Allain. "De nouvelles espèces c'est déjà très intéressant, mais à Angeac on a aussi tout l'écosystème qui est préservé ! Des arbres, des dinos volants, aquatiques, des petits mammifères connus que par leurs dents, c'est un instantané vieux de 130 millions d'années", s'enthousiasme le chercheur. Entamées début juillet, les fouilles ont cessé le week-end dernier, lorsque les pompes des carrières ont été inversées et que l'eau de la Charente a recouvert le site, qui restera immergé jusqu'à l'été prochain.

http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/20150804.OBS3638/angeac-coffre-au-tresor-des-paleontologues-pour-encore-au-moins-dix-ans.html


 



 
             
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